L'église primitive fut celle de Saint-Étienne, située hors les murs à l'est du bourg. Elle est mentionnée déjà en 961 dans le testament de Raymond 1er, comte de Rouergue. Léguée d'abord à l'abbaye de Montauriol, elle devint au l2e siècle propriété de l'abbaye de Grand- Selve, et plus tard un prieuré attribué par Jean XXII aux Chartreux de Cahors. Son existence est attestée encore dans les testaments du l4e siècle ; elle disparut dans le courant du 15e siècle, tandis que son cimetière continuait à être utilisé. Mais elle fut doublée de bonne heure, à l'intérieur de la ville, près de l'angle sud-est des remparts, d'une autre église plus commode pour les habitants, de telle sorte que les cartulaires pouvaient parler alors des «deux églises» de Montech.
Cette seconde église, dédiée à la Visitation, supplanta peu à peu Saint-Étienne et lui enleva, dans le courant du I5e siècle, son titre paroissial. C'est en effet vers 1385 que, tombant en ruines, elle fut rebâtie sur le même emplacement, mais avec des proportions plus vastes; la construction se situa en deux campagnes et s'échelonna jusqu'au début du l6e siècle. Le clocher toutefois était achevé dès 1427. Le portail édifié en 1526 fut remanié au 18e siècle. A partir de 1842 eurent lieu des travaux importants: en arrière des chapelles, du côté du midi, furent construites deux salles voûtées en berceau. L'église reste, malgré cela, harmonieuse de proportions et homogène de style; elle a été classée M.H. en 1918